Baudier : Matisse et Nicolas De Staël, avec qui ils ont pu nouer un véritable dialogue. François Da Ros doit à ses employeurs cette capacité de faire accoucher le livre dont l'artiste est gros, de passer du temps à écouter celui-ci, afin d'appréhender pleinement son rêve. Installé le dos au bureau dans lequel Marthe Fequet et Pierre Baudier

recevaient les artistes ou les auteurs, François Da Ros entendait tout et commençait déjà à imaginer le livre dont ils parlaient sans voir le visage du client. A partir de 1966, François Da Ros dirigea la composition. Ses relations avec ses patrons n'étaient pas toujours faciles, car ils n'avaient pas toujours le même rêve du livre. Marthe Fequet et Pierre Baudier étaient de la vieille école et n'acceptaient pas toujours les idées novatrices de François Da Ros. Ils continuèrent comme avait fait l'atelier avant eux, à imprimer beaucoup de livres illustrés, comportant de véritables oeuvres d'art réalisées par Picasso, Matisse, etc. (en fait, les plus grands peintres de la première moitié du XXe siècle), où la mise en page du texte comptait peu. François Da Ros souhaitait des livres où pouvait s'instaurer un véritable dialogue entre le texte et l'image.
Vue sur la partie mécanique de la Phoenix-V.